Mobilisation de près de 200 associations de femmes pour l’égalité des droits

Le 08 mars, Journée Internationale de la femme, n’est pas passée inaperçu dans la région Androy et Atsimo Andrefana. Près de 200 associations de femmes, stimulées par une détermination à instaurer un changement en faveur de la protection de leurs droits, se sont mobilisées pour une marche autour de leurs villes respectives, pour rappeler l’importance de favoriser l’égalité de chance entre hommes et femmes.

Les femmes ont participé activement aux séries de discours, sous l’égide des chefs-lieux de districts.

Ces efforts de prise de paroles des femmes reflètent déjà un pas de succès de leur lutte contre les traitements inégalitaires liés à certains us et coutumes du sud, leurs refusant la pleine participation aux réunions communautaires et la prise de décisions au sein même de leurs familles. Ainsi, les femmes ont appuyé leurs luttes avec, entre autres, une scénette mettant en exergue des scènes de comparaison entre deux foyers dans lesquels le premier foyer illustrait les maltraitances que le père de famille faisait subir à sa femme et le fait qu’il ne prenait pas soin de ses enfants, ainsi que le cas où la femme devait toujours attendre son mari pour lui donner les sous pour soigner leur enfant malade puisqu’elle n’a pas le droit de prendre des initiatives et encore moins de décider sur l’utilisation du budget familial. De l’autre côté, le second foyer montrait une vie tranquille où les parents s’entraidaient au quotidien pour subvenir aux besoins familiaux et continuaient à scolariser leurs enfants. L’assistante sociale de SOS Villages d’Enfants a intervenu à la fin de la scénette pour sensibiliser les hommes à l’application des droits de la femme et en commençant par leurs épouses et naturellement leurs enfants.  Elle n’a pas manqué de rappeler l’existence de la permanence d’écoute mise à la disposition de la communauté.

Par le biais du projet de « Renforcement des sociétés civiles naissantes dans le sud pour la promotion et la défense des droits de la femme et de l’enfant », financé par l’Union européenne, quatre associations bénéficiaires ont insisté sur l’instauration d’un règlement communautaire relatif au « droit à l’expression des femmes » et qui actuellement est en cours de promulgation.

Par ailleurs, les femmes ont présenté les bénéfices apportés par ce projet au niveau socio –économique à travers les formations et les appuis à la mise en place d’activités génératrices de revenus. « Nous sommes fières de nos réalisations et nous comptons continuer à cultiver nos terres pour nourrir notre famille » a affirmé un membre de l’association Vehivavy Vonon-kiasa du Centre d’Appui Communautaire de Beabo, Ambovombe.

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